La conversion à l'islam est l'adoption des croyances et des rites musulmans. Elle s'effectue par la récitation sincère de la profession de foi (chahada), ce qui constitue la clef de l'islam.
Celle-ci se résume en arabe par « Achhadou an lâ ilâha illallâhou wa achhadou anna mouhammadan rasoûloullâh » « أشهد أن لا إله إلا الله وأشهد أن محمد رسول الله », se traduisant en français par : « J'atteste qu'il n'y a pas de divinité excepté Dieu, et j'atteste que Mahomet est le Messager de Dieu », de préférence en présence d'une ou deux personnes musulmanes voire plus, mais cela n'est pas obligatoire. Outre l'adhésion à ce monothéisme reconnaissant l'unicité d'Allah (Dieu) et son prophète Mahomet en tant que son messager, le nouveau musulman doit dès lors adhérer aux quatre autres piliers de l'islam qui sont : pratiquer la prière selon l'Islam (salat); verser l'aumône (zakat); jeûner lors du mois de ramadan; participer au pèlerinage de La Mecque (Hajj) au moins une fois dans la vie s'il le peut, et accepter tous les preceptes de l'islam1. La conversion doit être faite sans aucune contrainte, c'est un acte libre et volontaire2, Le musulman converti est considéré comme un musulman de naissance. Les statistiques concernant le nombre de conversions à l'islam et d'apostasie de l'islam sont rares3. Toutefois, elles suggèrent que le nombre de personnes à se convertir à cette religion est dans un accroissement continue 3.La circoncision n'est pas une obligation dans l'islam mais une sunna commune à tous les prophètes et dégage un certain consens au sein des quatre écoles sunnites traditionnelles[évasif]. Le nouveau converti de sexe masculin peut donc s'il le désire se faire circoncire sans toutefois être dans l’obligation de le faire.
Un certificat de conversion peut être nécessaire pour le pèlerinage ou le mariage, mais ne fait pas partie de la religion4. Il permettrait d'établir des statistiques rigoureuses du phénomène.
Les trois premières personnes non-arabes qui auraient accepté l’islam à l’époque de Mahomet seraient le Salman le Perse, le Romain Sohaib et l’éthiopien Bilal al-Habachi[réf. nécessaire]. Depuis le début de l'islam jusqu'aux premières dynasties, l'islamisation faisait partie du programme de l'État impérial2. Pendant les premiers siècles des conquêtes islamiques, il eut peu ou pas de conversion forcée, bien que cela se faisait par la persuasion5. Sa diffusion hors du monde arabe s'explique en partie par la croissance des flux migratoires et commerciaux en provenance de pays où la population est majoritairement musulmane, le prosélytisme que ces populations émigrées exercent dans leur pays d'accueil, et - en particulier dans le cas de la Perse, puis de l'Inde, puis du Maghreb - les guerres d'expansion arabes.
80 % des musulmans vivent en dehors de la région d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient où se trouvent les pays arabophones, un cinquième d’entre eux vivant dans des pays à minorité musulmane; ainsi, la communauté musulmane d'Inde est la troisième du monde en effectifs, et on trouve davantage de musulmans en Chine qu’en Syrie; le nombre des musulmans en Russie dépasse le total des musulmans de Libye et de la Jordanie6, tout cela étant bien entendu à comparer aux effectifs totaux des pays en question, ce que permet le site Nationmaster7.
Plus de la moitié des musulmans du monde se tournent vers l'Ouest pour prier.
Les conversions en Occident
En France, selon une étude de l'INED et de l'Insee publiée en octobre 2010, il y aurait de 70 000 à 110 000 convertis8,9,10,11,12, et 4 000 personnes se convertiraient à l'islam par an13.
Djelloul Seddiki, directeur de l'Institut de Théologie El Ghazali de la Grande Mosquée de Paris, avance le chiffre de 1 million de convertis en France en 2013/14.
Royaume-Uni
Au Royaume-Uni, le nombre de convertis à l'islam est passé d'environ 60 000 en 2001 à plus de 100 000 en 2011. Environ 5 200 hommes et femmes ont adopté l'islam en 2011, dont 1 400 à Londres. Près des deux tiers étaient des femmes, plus de 70 pour cent étaient blancs et l'âge moyen de conversion est de 27 ans15.